đ Le Livre qui Tourne đ
Je lance une initiative qui existe dĂ©jĂ et qui est loin dâĂȘtre nouvelle et existe de part et dâautres dans le monde. Câest vraiment plus pour mesurer quel voyage peut faire un livre et le suivre grĂące Ă internet et les rĂ©seaux. Tout comme un immense cafĂ© littĂ©raire oĂč le monde entier est partie prenante.đ
Mon ORIGINALITĂ est de partager ce livre avec quelquâun qui en fait la demande, et non pas de le donner pour le donner ou de le semer comme cela se fait. Cela demande un certain engagement.đ€đ
Et justement « demander » aujourdâhui est un acte curieusement interprĂ©tĂ© de multiples façons. Et pourtant demander relĂšve dâun courage intĂ©rieur qui possĂšde peu dâĂ©quivalent.đȘ
Câest lâoccasion, par exemple, de se mettre dans la peau de celles et ceux qui le font chaque jour par besoin Ă©lĂ©mentaire comme la mendicitĂ©. Si je me place dans cette perspective, je peux mesurer quel courage est mis en Ćuvre pour franchir ce pas qui nous emmĂšne vers dâautres possibles.đ¶
Demander est tellement synonyme parfois de restriction ou dâimpolitesse suivant les codes sociaux ou moraux par exemple, que câest peut-ĂȘtre ça qui stigmatise celles et ceux comme les grĂ©vistes ou les syndicalistes qui revendiquent ?đ
Donner est aussi un hĂ©ritage moyenĂągeux dĂ©passĂ© attachĂ© Ă la religion qui rĂ©compensait les gens vertueux de leurs dons par une place au paradis. Maupassant le raconte trĂšs bien dans certaines de ces nouvelles.đŒ
Et câest lĂ que la confusion peut sâinstaller. Donner pour moi, relĂšve dĂ©jĂ de lâĂ©change. Un Ă©change qui exclut tout profit. Un Ă©change oĂč lâune et lâautre partie est gagnante.
Quand cette expression anodine de « donnant-donnant » a commencĂ© Ă me gĂȘner, je lâai progressivement remplacĂ© par « gagnant-gagnant ». Et cet Ă©tat dâesprit me place dans une position de plaisir et non pas de frustration.
Cela change vraiment la donne đ
Au sujet de ce premier du programme « le Livre qui Tourne », les Amazones de Jim Fergus, dĂšs que jâen ai lu la derniĂšre ligne, je nâai eu quâun envie : le donner. Cette joie qui mâa traversĂ©e Ă©tait aussi forte que le plaisir de lâavoir lu.đ„°đđ€
Ces Amazones sont des femmes, aux Etats-Unis du 19e siĂšcle des pionniers, qui font partie dâun programme nommĂ© « mille femmes blanches ». Elles sont les suites dâun accord entre le prĂ©sident des Etats-Unis et un chef indien afin dâĂȘtre mariĂ©es.đ
DâoĂč ces femmes venaient-elles ? Pour cela, la lecture de « Mille femmes blanches » de Jim Fergus le raconte. Elles viennent de prisons, dâasiles ou fuient une violence ordinaire. Oui, lâhistoire de ces femmes trouve un Ă©cho dans notre Ă©poque. Non seulement, elles se trouvent des maris mais adoptent aussi dâautres modes de vie, ont des enfants et surtout, surtout, sont acceptĂ©es pur ce quâelles sont, en dĂ©pit de leur passĂ© et respectĂ©es.âš
Ce programme de milles femmes blanches Ă©choue et les indiens en guerre, les emmĂšnent dans leur combat. Et ces femmes deviennent des guerriĂšres : les CĆurs Vaillants.đ
Lâhistoire dit que leurs descendantes aident encore leurs semblables aujourdâhuiâŠ
VoilĂ , pour ce premier livre du lancement du « Livre qui tourne » Ă la demande et qui demande aussi lâengagement de la donner aprĂšs lecture.
Jâai hĂąte de lire les commentaires du tour du monde de ce premier livre.
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Ă bientĂŽt pour de belles lectures et de beaux Ă©changes !
Je vous embrasseđș
Dominique