Les Routes du Bien-Être - Genèse 02
(pour le début, je t’invite à lire l’article 01)
Cette série d’articles est sous forme feuilletonnesque.
“Nous sommes tous connectés les uns aux autres. Il suffit d’un lien pour que notre réseau s’étende progressivement. Si vous attendez le bon moment pour le créer, ce jour peut ne jamais arriver.”
Michiko Aoyama (la bibliothèque des rêves secrets)
Et c’est bien ça, les apparences ! Et penser que ce n’est peut-être que ça. Et que c’est valable pour tout et tout le monde et combien nous sommes surpris de découvrir que quelqu’un que nous croyons connaître va mal par exemple.
Et pour ne pas trop réfléchir, je faisais comme beaucoup, je n’y pensais pas sérieusement et je me noyais dans les activités. Outre l’intendance de la maison, du foyer, une omniprésence pour les enfants comme aller au collège en chercher un si besoin, traverser Toulouse aux heures de pointe pour en emmener un autre à son club sportif, me proposer comme volontaire pour être dans les coulisses d’un spectacle de fin d’année, j’étais aussi présidente d’une association, j’avais une part active au Centre Communal et je me suis même lancée en 2014 dans une campagne municipale avec les têtes de liste.
Tout ça ajouté au ménage, aux courses, à la cuisine et à mes élèves pour lesquels je passais du temps de préparation.
Alors oui, j’ai beaucoup appris et aussi appris ce que j’aimais et ce que je n’aimais pas et qui était un héritage de la vision de la femme que j’avais reçue de ma mère et ma grand-mère.
Pour en avoir un aperçu, je vous encourage à lire le Tourbillon de la vie, chronique d’une femme amoureuse, largement inspiré de ma vie.
Côté familial en dehors de mon couple, je voulais croire que tout allait bien. Je voulais ME faire croire que ça allait bien : ma famille avec mes frères, leurs femmes et leurs enfants et mon père avec sa femme pour laquelle j’ai montré beaucoup de mépris.
Le résultat (ou est-ce la conjugaison de l’attitude de mon père et de la mienne ? ), c’est que depuis le début des années 2000, nous ne voyions plus, mon père et moi, nous ne nous parlions plus.
Je n’ai pas l’intention de refaire l’histoire et je lui ai assez fait porter ma culpabilité avant de la porter moi-même alors que ce n’est ni l’un ni l’autre, c’est 50/50 et que chacun reprenne ses responsabilités.
Le revoir a failli se faire mais non. J’ai fait un autre choix à ce moment ; celui de soutenir un de mes frères dans sa démarche (pour mes frères aussi, leurs rapports avec notre père étaient compliqués). Aujourd’hui, non pas que je me déresponsabilise mais je rends aux uns et aux autres leurs responsabilités au lieu de toutes les endosser.
Cela me permet de prendre les miennes
J’avais tendance et je l’ai encore parfois, c’est de trouver des excuses aux comportements des uns et des autres alors que cela leur appartient.
Je ne suis responsable à 100% QUE de ma personne et des émotions que je ressens
Ah ! Les émotions !
Combien de fois ai-je entendu « Dominique, elle est comme ça ! », « c’est la grande scène du 3 ! » ( ?!) d’un air navré, désespérant ou résigné ?
Ces paroles, ces ressentis vis-à-vis de mes sentiments, de ce que j’exprimais, se sont gravés et m’ont conduites – je l’ai compris aujourd’hui – à prendre pour moi ce que l’autre exprime – et qui, en fait, parle de lui ou d’elle -.
« Ne pas en faire une affaire personnelle » disent les accords Toltèques mais je mettrai près de 40 ans pour découvrir et lire Miguel Ruiz.
Résultat, la brouille avec mon père me met en porta-faux avec mes frères qui, eux aussi, vivent une rupture avec lui puis une réconciliation – mais pas moi – peu avant sa mort et sa maladie, un cancer foudroyant, comme on dit.
Cette mort arrive avant le point de départ de 2017 dont je parle au début de ces articles
Maladie et mort dont mes frères ne m’informent pas ou seulement à la fin et à force d’interrogations.
Et même encore, à ce moment-là, je ne pense pas à moi mais seulement au frère aîné de mon père, mon oncle, dont je m’étais rapprochée, étant mon lien avec mon côté paternel. Et je l’informe, trouvant horrible de ne rien savoir, juste l’annonce froide de la mort d’un proche !
Cette mort de mon père, à la différence de celle de ma mère 26 ans avant, vient me heurter très insidieusement comme si je n’étais pas touchée. Mais, au fond de moi, un lent travail de sape se fait, d’autant plus que, même si je veux me persuader du contraire, mes enfants ont grandi, n’ont plus besoin de moi et mon couple n’est plus qu’un souvenir.
PS : Merci de ta lecture et rendez-vous dans un prochain article pour la suite !
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