Les Routes du Bien-Être - Genèse 10
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« Vous avez compris ce que les grands peintres comprennent : pour oublier les règles, il faut les connaître et les respecter »
Paulo Coehlo, la Sorcière de Portobello
C’est assez magique de penser à soi dans le sens de s’occuper de soi et de constater que le reste et les autres changent et qu’il est alors facile et fluide d’ensuite s’occuper des autres. C’est comme dans les avions. Les consignes de sécurité pour le masque à oxygène pour un adulte avec un enfant, préconisent de mettre le masque à l’adulte en premier et en second à l’enfant. Une personne sur deux à qui je pose la question qui met le masque en premier, répond “l’enfant en premier”. C’est ce que je disais et que je pensais. Et pourtant, c’est logique, si l’adulte se sent mal, qui va s’occuper de l’enfant ?
Même si récemment, une femme affirmait que ce qui l’avait vraiment aidée, avait été de penser à ses filles avant tout. Chaque cas est particulier et il y a besoin d’en savoir un peu plus avant de juger et de généraliser.
Et j’avoue que moi aussi, j’ai souvent mes enfants en toile de fond lorsque je pense à moi comme on dit.
Ce qu’il y a est que penser à soi dans mon éducation catholique, c’est se montrer égoïste. En y réfléchissant, les catholiques dévoués à leur religion et les chrétiens en général se portent-ils mieux ? certains oui, ça les aide, d’autres non. Là encore, ne pas généraliser et ne pas rester dans son prisme d’apprentissage n’est pas évident.
En surface, tout le monde a l’air d’aller bien. Encore une marque éducative : ne rien montrer, chuchoter les secrets, ne pas en parler en public – ni en privé – comme si le problème allait disparaître comme par enchantement !
Une deuxième décision d’engagement pour ma santé mentale avec mes séances de psychothérapie a été d’intégrer le groupe de sophrologie de C., une amie qui débutait dans ce métier. Et là, surprise, je me rends compte que je ne sais pas respirer ! Pourtant, ça a l’air évident. C’est un automatisme comme nous en avons beaucoup. Et nous ne pensons ni à comment nous mangeons, comment mastiquer, comment marcher, mettre un pied devant l’autre, respirer, parler, quels muscles actionner ? Et pourtant, non pas qu’il y ait de mauvaises ou de bonnes façons mais il y en a plutôt d’utiles et d’autres pas ou encore aidantes ou limitantes. Ces concepts font partie de la P.N.L. ou Programmation Neuro Linguistique*. J’en parle dans le Tourbillon de la vie, mon premier roman.
Ce jargon, je commence à en avoir un aperçu en intégrant un groupe de coachs professionnel.les. Les rencontres et l’accueil au sein de cette association comme avec celle des femmes entrepreneurs à Toulouse et de leur présidente, Michèle Raymondis, ont marqué un tournant dans ma vie tout en me plongeant dans des univers dont je ne soupçonnais pas l’existence.
En cela, je remercie mon esprit rebelle et contradictoire qui s’est avéré utile. Une petite réflexion de la part d’une personne à qui je disais qu’en faisant du soutien scolaire, je faisais un peu du coaching m’y a incité. Sa moue et son scepticisme m’ont amenée à découvrir ces métiers d’aide et d’accompagnement que je n’aurais pas connu autrement. Merci à moi, donc.
*P.N.L. élaborée dans les années 1970 aux Etats-Unis par John Grinder et Richard Bandler, elle est développée ensuite par de nombreux contributeurs dont Robert Dilts. C’est l’étude des processus comportementaux acquis, considérés comme une programmation neurologique représentée par la linguistique. (source wikipedia)