Les Routes du Bien-Être - 16
« La douleur entraînée par l’absence est si profonde qu’elle ne nous permet plus de profiter de la vie, dans l’instant présent »
Maud Ankaoua, Plus jamais sans moi
Après cette considération du masque à oxygène dans les avions, je reviens sur mon intérêt pour les médecines dites douces. J’ai parlé de ce tsunami de ma séparation et de mon divorce en 2017 et de ma psychothérapie mais cet intérêt est plus ancien et je m’en étais éloigné, comme voulant voler de mes propres ailes et me rebeller contre l’autorité parentale.
Et me reviennent ces moments…
Outre mes souvenirs d’enfance dans la salle d’attente du médecin du village, il y en a d’autres, comme faire une longue route (elle le semblait pour moi, petite) avec ma grand-mère maternelle et ma mère pour consulter un médecin dont la salle d’attente débordait (pas de rendez-vous, c’était chacun son tour par ordre d’arrivée) et où nous passions la journée (toujours dans mon souvenir de petite fille), nous relayant pour garder notre place. Le médecin avait de drôles de pratiques (seuls les adultes consultaient) car il donnait un diagnostic en faisant tirer la langue. (je sais aujourd’hui que c’est le cas pour la médecine traditionnelle chinoise et l’homéopathie, acupuncture).
Puis il y a eu le cancer de ma mère et le médecin qu’elle alla voir à ce moment-là. Affiché généraliste et non affiché homéopathe. Moi-même, lorsque j’en parle, j’ai l’impression de ne pas l’avoir vécu et pourtant si. Ma mère, après une chirurgie de son sein cancéreux a été soignée par cet homéopathe avec un traitement coûteux qui venait de Belgique (si ma mémoire est bonne). Pas de chimio et peut-être des rayons (j’ai oublié, mes souvenirs sont vagues). Ce qui veut dire pas de perte de cheveux, pas d’effets secondaires mais un moral à zéro.
Dans les années 1980, le côté psychologique n’était pas pris en compte. Pas que je sache, en tout cas et pas de ce que j’ai vécu.
C’est aussi dans ces années-là où la scoliose qui m’accablait et qui semblait une fatalité pour mes parents et le corps médical (kinés compris), se manifesta violemment.
Sur les conseils de ce médecin homéopathe qui soigne ma mère, je vais voir un kiné-masseur dont je trouve la pratique étrange.
J’apprendrai quelques années plus tard et par hasard qu’il pratique l’ostéopathie.
Mais chut ! C’était interdit, même d’en parler !
Ce qui est un fait est que ma scoliose a disparu et mes douleurs avec. Quasiment. Jusqu’à se réveiller à ma première grossesse plus de 10 ans plus tard ! À ce moment-là, j’ai cru naïvement que je retrouverais un ostéopathe (ayant déménagé) facilement. C’était encore l’omerta mais le bouche à oreille fonctionnait quand on avait la chance de demander à la bonne personne. Ce qui arriva parce que je crois que ce qu’on veut fortement et intensément arrive. Parfois même très rapidement.
C’est aussi enceinte que je suis revenue à l’homéopathie que j’avais quittée, non pas fâchée mais en peine de trouver le médecin qui me conviendrait. Je précise ici qu’au-delà de ce type de médecine, ce sont surtout des praticiens à l’écoute et non fournisseurs de « drogues » que je cherchais mais bon, disons que le médicament est un business. Il soigne mais peut-être n’est-il pas le seul recours ? Je ne tiens pas à soulever cette polémique ici. Je crois plus à ce que tout type de médecine ait une place sans faire de « racisme » ou tout ramener à la science ou encore penser que l’une ou l’autre pratique est supérieure ou inférieure. L’homéopathe que je choisis est celui trouvé pour ma grand-mère. De la même manière, je découvre par hasard qu’il est homéopathe uniciste. Cette spécificité, ainsi que plusieurs thérapies, je les mentionne et les explique dans mon roman le Tourbillon de la vie, chronique d’une femme amoureuse.
Ce roman, je le rappelle ici, est émaillé de thérapies et de développement personnel, étant donné que son écriture et sa publication sont étroitement liées à mon état dépressif.
Pour revenir en arrière, soit près de 20 ans avant, à mon arrivée à Toulouse, j’ai craint de ne pas retrouver d’homéopathe. La seule recommandation venait de mon médecin qui me donna les coordonnées d’un pédiatre homéopathe qui me dirigerait vers d’autres. Et moi qui avais peur ! J’ai trouvé un excellent pédiatre homéopathe uniciste mais aussi d’autres spécialités en homéopathie uniciste comme un ORL, et un choix entre deux ostéopathes – c’était avant la création d’écoles d’ostéopathie – Pour faire une parenthèse sur ces écoles, ce fut tout de même un volte-face étonnant. Tout à coup, l’ostéopathie devenait extraordinaire. J’avoue ne pas avoir trop suivi, étant donné que ça faisait déjà près de 20 ans que je consultais quand l’école s’est ouverte à Toulouse.
Aujourd’hui, je consulte même une ostéopathe pour ma chatte.