La Résilience comme un moteur
Résilience, tu sais ce que c’est ?
L’as-tu vécu dans tes tripes ?
J’ai rencontré un jeune réalisateur - jeune par rapport à moi - et pourtant déjà prometteur.
souviens-toi de son nom : Méryl Fortunat-Rossi
Bien plus que sa carrière qui n’est qu’un marqueur social, c’est sa capacité à évoquer les aléas de tournage et d’aboutissement d’un film avec des conditions qui feraient reculer n’importe qui de censé - tourner dans la boue, subir une pluie incessante, ne pas trouver de lieu de tournage, se heurter à l’incompréhension…-
Je ne veux pas dire que pour lui, c’était comme si ça n’avait pas existé, c’est bien dans sa façon d’en parler que j’ai perçu comment cela devenait des forces pour avancer.
Les premières fois que j’ai entendu parler de résilience, je ne comprenais pas ce que c’était.
Peu à peu, j’ai compris.
Nous en avons fait un concept alors que c’est quelque chose de viscéral, de profondément intime - émotionnel même - que les mots traduisent mal.
Pour résumer, cela se vit.
Et les rencontres, les mariages - même professionnels - ne sont souvent que pures émotions.
Pour en revenir à Méryl Fortunat-Rossi, sa force, je l’ai perçue à son discours fluide, dénué d’émotions encombrantes et détachées des péripéties de production du film qu’il présentait : Patanegra adapté d’une nouvelle d’Olivier Deck avec Sergi Lopez et Tom Audenaert.
Et pourtant, j’ai senti tout l’amour qu’il avait pour cette œuvre malgré tout.
oui, malgré tout.
En dépassant ce passé où tout semblait se liguer contre nous, nous pouvons, nous aussi, avancer.
Aussi, prendre chaque évènement et développer cette capacité à le dépasser et à s’en détacher en le replaçant à sa juste place comme n’étant qu’un évènement justement, la force nous habite à nouveau.
A son insu, Méryl Fortunat-Rossi m’a insufflé ce jour-là, une belle énergie.
Et comme, tout tourne, elle me permet de la transmettre à mon tour !
Bien sûr et ça, c’est fascinant, dans le public, il y aura eu d’autres personnes qui n’en retireront que les difficultés rencontrées à faire un film, y resteront ancrées, bloquées.
Je n’ai pas la réponse à cette différence de perception.
Je sais juste aujourd’hui que j’ai réussi à dépasser l’engluement que j’avais à rester coincée dans une seule perception des difficultés, sans en voir le potentiel.
Et si ça, c’est possible pour moi, ça l’est pour chacun d’entre nous !