Les routes du bien-être - 25

« Et j’ai pensé qu’on avait le droit de ne pas être tout à fait innocent quand on avait été trop déçu. »

Magyd Cherfi, La Vie de ma mère !

Pour revenir à Petit BamBou, l’application de méditation créée en 2015 avec plus de 10 millions d’utilisateurs, en ce qui me concerne, je me suis accrochée à ces voix enregistrées dans les nuits où je perdais tout espoir. En réalité, j’ai commencé la méditation aux pires moments de ma vie.

Lorsque je me voyais sombrer.

Et les méditations exacerbaient mes angoisses de quitter une vie qui me rassurait.

J’ai pourtant insisté.

Je déconseillerais la méditation si elle est pratiquée hors de tout soutien extérieur et individuel. Dans mon cas, je les voyais comme soutien à mes séances avec M. ma psy, aux séances de sophrologie, aux cours de Qi Gong et à mes discussions et séances avec les thérapeutes mis sur ma route.

La sophrologie en groupe me convenait parce que le groupe était petit. Je connaissais la sophrologue par ailleurs. Il y avait des échanges et mon côté bonne élève découvrait la respiration. La sophrologue C. disait que venir à une séance est déjà 90% du travail ou du chemin vers la guérison. Si aujourd’hui encore je suis toujours en désaccord avec ce mot de « travail » appliqué à soi, je reconnais que c’est un terme parlant.

C’est aussi lors d’un atelier avec une coach musicale que je renforce cette évidence sur le souffle : parler, chanter, c’est souffler.

En séances de sophrologie, nous apprenons donc à respirer – tout le contraire de qu’on nous disait à l’école avec “inspirez en rentrant le ventre” avec le ventre oui mais qui se gonfle. Ça veut dire désapprendre 50 ans d’habitudes. Et bien, parfois, ça revient ! Donc, j’apprends différentes respirations – étonnant, non ? - et aussi à bouger mon corps.

Parallèlement, j’ai aussi commencé le Do-In avec mon amie L., praticienne en médecine traditionnelle chinoise qui l’enseigne. C’est de l’auto-massage.

Cette première année, donc, sans changer consciemment mes habitudes alimentaires, j’ai perdu 10 kilos. Je n’ai jamais cru aux régimes et je n’en avais jamais fait ou peut-être quelques jours pour un taux de triglycérides élevé mais sans changement significatif.

Dans l’ensemble, je mange ce qui me fait envie, même en grignotage – au grand dam d’amies ! – J’ai juste compris que c’est dans mon couple que je mangeais trop. Et je le disais souvent « nous mangeons trop » impuissante à enrayer ce processus !

D’aller mieux ou du moins d’éclaircir mon esprit et mon mental, cette perte de poids est une sorte d’effet secondaire. Je n’avais pas remarqué que les kilos que j’avais pris, j’en avais fait une fatalité, une norme : l’âge, les grossesses, bref tout ce baratin qui nous est asséné sur le côté irrémédiable de l’avancée de la vie comme la perte de mémoire, la perte de l’audition, de la vue…

J’avalais tout ce que j’entendais. Au sens propre comme au sens figuré. “Les grossesses font grossir. Les cheveux se perdent, se clairsèment. Les problèmes d’hypertension et les maladies arrivent en vieillissant”. J’avais même accepté d’un médecin le fait que ma taille avait perdu 2 centimètres !

Ces effets secondaires dus à une augmentation de mon bien-être et à une prise de conscience par les thérapies et mes lectures, furent de réaliser que je pouvais être en accord ou pas avec les autres, moi qui le refusais systématiquement ! Donc, j’avais maigri, j’avais arrêté de me ronger les ongles et d’autres subtilités. J’ai compris que le magnétisme pouvait aussi m’aider avec une violence que je sentais qui ne m’appartenait pas. D’autres effets ont été l’arrêt de mon traitement pour l’hypertension, l’arrêt de la Ventoline®, qui toujours dans mon sac a purement et simplement disparu !

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