les routes du bien-être - 26
« La patience est un arbre dont la racine est amère, et dont les fruits sont très doux. »
Proverbe Persan
Donc, pour poursuivre avec mon divorce, je triais et le tri se fait autant matériellement que relationnellement. À ce moment-là, je suivais Marie Kondo et je m’intéressais au minimalisme. Alors que j’avais arrêté d’aller voir M. ma psy depuis 6 mois, j’ai éprouvé le besoin de la revoir une dernière fois. Comme pour lui dire au revoir, clore un cycle.
Comme nous nous interrogions sur mes avancées et ce que j’étais venue chercher (sans demande claire, il est difficile de savoir pour un ou une thérapeute comment aider la personne qui vient la/le voir), M. me fait remarquer que j’ai maigri et effectivement, je l’avais aussi constaté. J’avais perdu 10 kilos et je trouvais que ça faisait beaucoup. Elle me dit que ça ne fait que 1 kilo par mois.
Et je repense à ce qu’on dit et redit ici et là : maigrir rapidement fait regrossir rapidement. Aussi, ça me soulage alors que c’est faux mais mon cerveau n’a pas d’exemple.
Au moment où j’écris ces lignes, 6 ans ont passé et mon poids est resté stable et je ne me préoccupe pas forcément de ce que je mange, ni de mon poids. Je constate les écarts quand j’achète de nouveaux vêtements et pour l’instant, mes tailles sont, elles aussi, stables.
Même mes grignotages (oui, je l’avoue) ont changé. Là où je croquais une tablette entière de chocolat, un carré me suffit (allez 2 !). Quand j’étais encore en famille et que je passais une soirée seule alors que les uns et les autres étaient occupés à des activités, je buvais un verre de cidre. Même cette triste habitude s’est finie. En ce qui concerne l’alcool en général, je suis passée par des phases diverses. Ado et jeune adulte, j’ai goûté aux alcools forts jusqu’à être malade. Je buvais un verre par ci par là pour faire comme tout le monde et parce qu’on ne demandait pas si on en voulait ou pas.
Oui, je sais, je suis d’une génération où certains parents coloraient le verre d’eau de leur enfant avec une goutte de vin, où les fraises étaient agrémentées de vin rouge, où le champagne, le verre de digestif qui arrachait les boyaux, le vin à table, la bière de l’après-midi, le rhum coca ou le whisky coca étaient des normes. Je faisais bien une grimace en buvant mais là encore, c’était presque un blasphème.
Tout comme la cigarette pour laquelle nous sommes culpabilisés aujourd’hui, et qui était un signe d’émancipation, surtout pour les femmes ! Et il est intéressant de constater que nous sommes passés des « bons gros » aux « obèses » (mais que font-ils tous ces gros ?).
Anyway, comme on dit en anglais, bref, faire la fête passe-t-il obligatoirement par la nourriture, l’alcool, la cigarette voire autre chose ?
Pour en revenir aux thérapies que je découvre suite à mes séances avec M. ma psy, à mes rencontres et à mes formations, je suis contente de bâtir ce cercle vertueux autour de moi.
Et j’en arrive à un point crucial de la genèse des Routes du Bien-Être avec la jeune masseuse Ma., incroyablement talentueuse que j’avais donc rencontré lorsqu’elle se formait et que mon fils avait aussi apprécié et qui annonce qu’elle déménage. Presque simultanément, le docteur B. mon homéopathe depuis plus de 20 ans, prend sa retraite et part dans une autre région, entamant, en quelque sorte une deuxième carrière en enseignant la méditation de pleine conscience. Je me retrouve à chercher de nouveaux soutiens thérapeutiques.
Ma vie de couple est terminée, ma vie de famille, comme je l’avais imaginée, est aussi finie et autour de moi, mes cercles d’ami.es disparaissent.
Il est temps de passer à autre chose.