Les routes du bien-être - 20

« Elle a besoin de ce silence. De quoi peut-il être fait, elle l’ignore, il y a si longtemps qu’elle vit dans le bruit qu’elle doit produire elle-même pour satisfaire ceux qui l’aiment »

Delphine de Vigan, les Enfants sont Rois

Si certains éléments ou événements de nos vies sont déclencheurs et spectaculaires, d’autres, comme cette première fois où je me filme et que je diffuse la vidéo sur ma chaîne YouTube, sont le début d’un chemin de petits pas.

J’ai ensuite commencé une série d’interviews du même type intitulée « héroïnes et héros d’Occitanie », mettant en scène cet héroïsme près de chez nous. Ces vidéos visibles sur ma chaîne You Tube, mettent en avant un écrivain, une photographe, une architecte, une hypnothérapeute, une magnétiseuse donc, une actrice qui pratique la langue des signes, le chanteur de groupes de metal, une coach, la fondatrice d’une épicerie verte de village.

Bien plus que la réalisation et la diffusion de ces vidéos, c’est la mise en scène de ma propre personne et le démarchage de gens que je trouvais impressionnants ou inaccessibles qui a été challengeant pour moi.

J’étais en pleine reconstruction sur de nouvelles bases et cela voulait aussi dire déconstruction de qui j’étais jusque là.

Et tout ce côté technique indispensable que je maîtrise sans me poser de questions, pour ces vidéos, avait ce pouvoir de me garder les pieds sur terre.

Je sais aujourd’hui que le matériel et le spirituel sont indispensables pour s’équilibrer ou encore qu’être perchée ne peut se faire sans une concrétisation palpable. Ou encore que le physique et le psychologique marchent ensemble.

C’est comme pour ces 5 sens que j’ai (re)découvert avec la PNL, la vue, l’ouïe, le kinesthésique, l’odorat, le goût. En avoir un qui prédomine n’amoindrit pas les autres et les développer les renforce tous.

À tester…

Les maths ici ne sont pas la soustraction mais l’addition, un peu comme une expansion, un peu comme prendre conscience que le savoir est infini et que nous n’irons jamais jusqu’à ses limites.

Aussi quand j’ai commencé à comprendre qu’il y avait d’autres façons de communiquer, de parler, pour me faire comprendre aisément et en douceur au lieu de hurler que cela n’allait pas et que c’était la faute des autres, je me suis retrouvée comme une enfant.

Oui, comme une enfant qui apprend à parler. Je cherchais mes mots, les tournures de phrases les plus adéquates. Je repérais ce qui m’avait heurtée, blessée. Je découvrais les silences et l’espace à donner aux autres pour que la conversation en soit bien une et non pas un monologue ou parler pour ne rien dire.

Au début de ces apprentissages, j’avais encore des élèves en soutien scolaire et j’ai expérimenté ce langage et ces techniques avec eux, loin, loin de ce qui est enseigné dans les écoles. Ça tombait bien, c’est exactement ce que j’essayais de faire depuis une dizaine d’année : sortir du système scolaire. C’est à ce moment-là aussi que j’opte pour un massage par mois, suivant une prescription de l’hypnothérapeute que je voyais alors pour quelques séances.

Je découvre une masseuse dans le village de ma fille dans une yourte, des massages ayurvédiques et j’en expérimente d’autres, dans des tas d’endroits, insolites parfois comme la yourte ou au milieu des bois ou plus traditionnels. Ce sont les massages des 5 continents, des massages en médecine traditionnelle chinoise, aux huiles, tuina, à la bougie, le shiatsu, lomi lomi, californien, bien-être et pas toujours thérapeutique, énergétique ou relaxant.

Ici, je ne souhaite pas les détailler ni en recommander un ou un autre, de même que les masseur.ses qui sont tou.tes différents et singuliers. Un massage est avant tout une décision personnelle, assez intime en soi puisque nous offrons notre nudité partielle à des mains inconnues. Aussi, c’est le moment idéal pour se laisser aller à ses ressentis et non pas à un quelconque conseil extérieur et de se faire sa propre opinion.

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