Les Routes du Bien-être - 29
« Si vous n’êtes pas prêt à donner pendant longtemps, vous n’accéderez pas à la meilleure version de vous-même et de votre business. »
Margaux Klein, Bonjour Richesse
La culpabilité.
Ce genre de réflexions « il suffit », « c’est facile », qui me faisaient me sentir coupable m’ont fait prendre du recul par rapport à mes propres discours. Je déculpabilise en posant des questions ou je laisse courir comme on dit. Je n’en fais pas une affaire personnelle, comme il est dit dans les Accords Toltèques, livre de Miguel Ruiz publié en 1996.
La transmission est bien un art pas facile. Je l’ai vécu et certain.es étudiant.es qui ont croisé ma route ont peut-être pensé la même chose.
Ce travers de la difficulté revient pourtant parfois face à l’énoncé d’une certitude. Ma part rebelle, ma part sceptique, me sont utiles et me permettent de poursuivre pour l’application les Routes du Bien-Être comme après l’énoncé de quelqu’un qui me dit que les applications vont disparaître.
J’ai du respect pour les connaissances d’une personne qui énonce ce genre d’affirmations. Je prends peur tout d’abord mais au lieu de laisser s’installer cette peur, je la laisse passer et je liste aussitôt des exceptions que je connais de réussites d’applications (valable pour tout projet) : Yuka pour les produits alimentaires (et maintenant cosmétiques), Petit Bambou pour la méditation, Waze pour la conduite, Gleeph pour les livres…
Et c’est bien quand j’ai fait le constat que nous étions toutes et tous très souvent sur nos téléphones que l’idée de l’application est née.
Et je continue à y croire.
J’ai commencé à lister les professionnels que je connaissais, j’en ai parlé autour de moi et notamment avec mon fils qui me révèle concevoir des applications depuis 10 ans. Mais comme il le faisait pour lui, le faire pour un projet le motive plus.
Nous sommes au printemps 2023.
Le nom les Routes du Bien-Être est né peu à peu en voyant les panneaux « la route des vins » en voiture et en me disant que c’était quand même une incitation à la picole ! Ah ! ce fameux paradoxe de l’humain qui sanctionne d’un côté ceux et celles qui boivent trop et encourage d’un autre côté à s’arrêter dans des caves pour boire de l’alcool.
Donc en discutant avec mon fils, j’apprends qu’une application, pour exister, a besoin d’être rattachée à un nom de domaine et couplée à un site. Ma première idée que nous cherchons ensemble « LA route du bien-être », mais qui existe déjà.
Je suis déçue puis plus tard, je lui demande de chercher « LES routes du bien-être ». C’est libre me dit-il.
Je lui réponds « j’achète ! ».
Pour expliquer ce qui a déclenché et enclenché cette décision, j’ai besoin de parler du divorce d’avec le père de mes enfants prononcé deux ans avant et de la vente de notre maison dont l’argent était bloqué chez le notaire.
J’ouvre ici une parenthèse qui a son importance pour la suite.
Dire « non » implique parfois de se heurter à un mur, à de l’incompréhension. Incompréhension dont les découvertes successives à propos d’un homme dont je croyais tout ou presque savoir n’a fait que grandir. Peut-être qu’une fois de plus, j’avais besoin que les dernières illusions que je me faisais volent en éclat et que je fasse le deuil du mariage idéal (selon mes critères et non selon la réalité) puis du divorce idéal (toujours de mon point de vue).
Plus que jamais, j’ai parfois besoin de redescendre sur terre, besoin de me rééquilibrer entre rêverie et réalité et ces coups de tonnerre m’y aident – c’est quand même dur –
Parfois le temps me semble long, et ces deux années l’ont été, me cherchant, cherchant quoi enseigner, comment le faire, testant, retestant, abandonnant, recommençant. Mais ce temps a eu des vertus, celui de me faire rencontrer des personnes qui ne seraient pas dans ma vie aujourd’hui autrement.
Fin de la parenthèse.
Donc, quoi qu’on en dise, l’arrivée de l’argent bloqué a été un déclencheur pour investir dans l’application. L’argent offre des perspectives nouvelles et pourtant lorsque cette grosse somme est arrivée sur mon compte, ma première envie - et j’en fus la première étonnée - a été d’acheter un joli pinceau pro d’aquarelle.