Les routes du bien-être - 31

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« Il y a tant d’espérance dans le cœur d’une femme amoureuse. On peut la bafouer, la maltraiter, elle espère toujours »

Katherine Pancol, la mariée portait des bottes jaunes

Pour revenir sur le poème de Virginia Satir (lire article précédent), il évoque exactement ce que j’ai ressenti à beaucoup de moments de ma vie : cette sensation de ne pas être écoutée, de subir des conseils qui n’étaient pas appropriés, et aussi surtout, de NE PAS m’écouter.

Ces modèles de communication et de pensées, dès que je les ai appris, je les ai appliqués. Changer 50 ans de langage, de comportements et de pensées ne se fait pas d’un claquement de doigts.

Et c’est ce qui m’a induit en erreur avec l’appellation thérapies brèves et ces schémas que j’avais acquis, voulant tout, tout de suite, rapidement. Guérir et aller mieux aussi.

Guérir, cela nous le voulons tous et toutes mais parfois, nous ne pensons qu’aux médicaments alors qu’aller mieux va au-delà du soin du corps.

Si ascenseur émotionnel vous dit quelque chose, alors vous comprenez ce que je dis quand les émotions et leur importance dans nos vies est minimisée, niée ou moquée.

Comme la vie n’est pas un sprint mais un marathon, prendre le temps est essentiel pour changer, SE changer.

Continuer à se poser des questions est pour moi essentiel, non pas pour « remettre en question » systématiquement les choses comme je le faisais mais pour ajuster au plus près de qui nous sommes et de la personne que nous sommes en train de devenir.

C’est pour ça et comme ça que nous pouvons être convaincant, persuasif par exemple, ou tout simplement faire passer un message : sans se censurer nous-mêmes et surtout rester en accord avec nous-même tout en apprivoisant la nouvelle personne que nous sommes en train de devenir et que nous désirons être.

C’est comme ça que parfois, tout comme moi, vous pouvez vous interroger en vous observant, en vous fiant à vos ressentis, au ton de votre voix quand vous parlez de quelque chose de nouveau que vous avez appris.

Par exemple avec l’hypnose et la PNL, j’ai appris de nouvelles manières de communiquer. Et concrètement, je me suis rendu compte de leur efficacité sur un vide-grenier et de la limite à ne pas dépasser pour « forcer » quelqu’un. Ce que certains appelleraient de la manipulation, longtemps utilisée (et peut-être encore) pour vendre. Sur ce vide-grenier donc, je me suis vue vendre quelque chose à une personne, quelque chose dont elle n’avait pas forcément besoin et je me suis arrêtée, m’observant le faire et me disant tout simplement que je ne voulais pas être cette personne.

De celles qui abusent.

A savoir que ces techniques que je dis de communication comme la synchronisation avec son interlocuteur – comme imiter sa gestuelle – sont aussi récriées par les détracteurs qui parlent de pseudo-science sans fondement scientifique prouvé.

Il y a encore tellement de choses non prouvées ! Ce qu’il y a est que, comme l’existence de Dieu par exemple et la religion, ces notions nous sont martelées – croyants ou pas – depuis des milliers d’années et nous y adhérons.

Élevée dans la religion catholique qui promet le bien-être par des dogmes, j’avais tendance à aller vers ce qui me fait du bien et à y croire sans recul ou distinction.

Aussi, passé l’enthousiasme de la découverte de la PNL, l’Analyse transactionnelle ou l’hypnose qui m’ont surtout permis de comprendre comment moi je fonctionne et surtout ce qui me convient et ce qui ne va pas, je reste sceptique sur certaines choses.

Surtout à propos du langage.

Je me censurais avant, ne voulant pas étaler ma science, et aujourd’hui, j’écarte d’autres mots sous prétexte qu’ils modèlent mon cerveau dans un sens qui lui nuit ( ?!)

Je suis, comme on dit d’après le mythe, passée de Charybde en Scylla, je me censure toujours mais d’une autre façon et je corrige même les autres.

Comment m’en sortir ? M’enfin ! Comme dirait un célèbre personnage de BD.*

*Gaston Lagaffe de Franquin