Les Routes du Bien-Être - Genèse 05
Pour comprendre l’ensemble, je t’invite à aller lire le début (les articles sont numérotés)
“Les seules personnes qui s’offusqueront des limites que tu établiras sont celles qui ne pourront plus profiter de toi.”
Maud Ankaoua, Respire
Mais ça, je ne le sais pas encore. (lire article genèse 04) Mon chemin vers moi-même n’avait pas encore commencé consciemment même si je sais aujourd’hui que tout existe déjà et fourmille ou travaille à l’intérieur au niveau inconscient – notion encore une fois nouvelle et inconnue à ce moment-là de ma vie –
Donc, nous en sommes là. Se séparer oui mais comment faire et quoi faire ? Mes nuits sont longues, agitées. Mes journées fatigantes, épuisantes, usantes comme si je tournais dans une roue comme un hamster.
J’ai élu domicile dans l’ancienne chambre de ma fille qui vient de s’installer avec son conjoint. Je ne sais pas si ça vous est arrivé d’avoir la sensation que votre tête et vos pensées qui les gouvernent vont exploser ?
C’est une sensation étrange où la douleur physique n’est plus primordiale – mon corps bien que souffrant était anesthésié – Ce dont je me souviens de ces jours intenses où tout se percutait en moi, c’est la réalité de la séparation et mon désir de continuer et préférer la souffrance.
Comme une addiction, ou une dépendance affective comme je l’ai appris plus tard.
J’ai même dit que je préférais être malheureuse en couple qu’heureuse seule ! Aujourd’hui, je trouve absurde cette phrase mais il m’a fallu du temps – beaucoup – et devenir lucide pour en prendre conscience. J’étais désespérée.
Après une énième nuit où je me réveille en ayant cette sensation que faire semblant est une impasse, où physiquement et psychologiquement, je me sens très très mal, je décide d’aller vivre chez ma fille et son amoureux. Pas idéal mais bon, vu de l’extérieur et avec la raison pas le cœur. J’avais ce besoin de me sentir en sécurité et c’est bien ce que cache la peur – je l’ai appris plus tard -.
Je fais une parenthèse pour éclaircir une question qui pourrait se poser quant à un danger physique. À aucun moment, je n’ai senti ce type de danger, pourtant je me sentais bel et bien en danger. Et je sais aujourd’hui qu’il était psychologique – alors interne ou pas, je ne sais pas dire, conséquence d’une violence psychologique, peut-être – C’est plus difficile à expliquer puisque c’est invisible et subtil et que les apparences sont comme la surface d’un lac paisible et calme alors qu’en dessous un tourbillon se forme.
Comme une cocotte-minute qui chauffe tranquillement et qui menace d’exploser d’un seul coup.
PS : je te remercie infiniment de ta lecture et de tes retours précieux !