Oublie la perfection, c'est bientôt Noël !

Ca y est, les festivités sont en place, la route est coupée et la circulation interrompue parce que les employés municipaux occupent la chaussée pour accrocher les guirlandes lumineuses de Noël. Quelques irréductibles klaxonnent. Moi, je me dis « Tiens le feu était vert deux fois et aucune voiture n’est passée ! » Puis je roule et je vois la police qui fait la circulation et je regarde, curieuse.

Les guirlandes lumineuses, c’est tout un art à accrocher dans une ville et moi qui me demande comment grimper pour mettre les miennes devant ma porte !

Ça sent bon, bon les réjouissances, bon les rassemblements familiaux, bon de savoir mes enfants chez moi dans un mois, bon d’anticiper ces moments de purs bonheurs.

S’en réjouir, c’est déjà être dans un état de plénitude, de béatitude.

Et ça faisait longtemps que ça ne m’arrivait plus.

Au fond de moi, j’avais cette petite étincelle qui en voulait plus, plus beau, plus grand, plus chaleureux, plus plus plus.

Et résultat, je ne savais pas apprécier ce que j’avais déjà. Je me noyais dans les contraintes, dans les obligations, dans des préparatifs (ben si j’oublie, ça fait quoi ?), dans une course à la perfection… qui n’existe pas.

Résultat, de gros stress, le souffle qui se coupe, la respiration qui s’affole, la migraine qui s’installe, et l’hypertension, les allergies, le cœur qui s’emballe, bref, le trop plein.

Le burn out de Noël.

Et aux moments des festivités, j’étais comme une coquille (d’huitre) vide.

Tout se déroulait comme si j’étais spectatrice d’un spectacle où j’avais oublié de m’attribuer un rôle, SI, le rôle que les autres voulaient, loin, loin de qui j’étais vraiment.

Alors j’errais de festivités en réunions familiales comme un fantôme qui sourit mais qui n’était pas là, pas vraiment là.

Quand cela a-t-il commencé ?

Quand Noël est devenu double, voire triple.

Noël se multiplie et nous l’oublions parfois, avec les familles recomposées, mono parentales, les « qui ne veulent pas voir untel.e », les « pas pour moi Noël », les « je pars au ski »…

Alors la première fois que Noël avec mon père s’est retrouvé le 26 décembre parce que les autres avaient pris les dates du 24 et du 25, je me suis dit que l’important était d’être avec lui.

Il y a ceux qui cèdent et ceux qui résistent, ceux qui acceptent et ceux qui suivent, les sans opinions, les traditionnels même s’ils ne sont pas croyants, les non-chrétiens mais qui en font une fête d’enfants avec un superbe sapin…

Bref, communiquer en famille en cette fin d’année, c’est cocasse et révélateur.

Cocasse parce que les informations sont partielles, manquantes, longues à arriver, déformées et mal comprises.

Révélatrices de nos modes de fonctionnements qui sont à peu près les mêmes tout au long de l’année et mis en exergue à Noël.

Moi, j’aime la douceur de me retrouver seule, d’interroger sur l’avancement des préparatifs aux uns et aux autres, de dire au fur et à mesure.

J’ai émis mes envies, j’ai fait mes demandes.

A chacun de faire ses choix.

Et je sais aujourd’hui que dire Non n’est pas forcément dire Non à l’autre, c’est aussi et surtout se dire Oui à Soi.

C’est ce que nous oublions bien souvent au long des années qui passent, des mois qui courent, des jours qui défilent, des heures à grande vitesse, et des minutes qu’on n’a plus à soi, comme on dit.

Aussi, je prends des temps pour aller me balader dans la campagne à la nuit tombée voir ce ciel et ce soleil couchant à chaque fois différent, me cocooner avec un livre comme « le Noël à la petite boulangerie » de Jenny Colgan, ou des films de Noël, comme ceux avec Brooke Shield (la princesse n’est pas qui on croit), avec Kurt Russel (qui rejoue les comédies musicales) ou encore John Cleese (en amant senior et trublion).

J’aime les stars !

Oui, c’est gnangnan, et alors ?

Derrière les sourires forcés, je préfère garder un peu de douceur, de magie, de rêve.

L’Équilibre est mon mantra maintenant et il passe par une communication saine même lorsqu’elle me coûte mais qu’est-ce qu’elle libère lorsqu’elle est exprimée.

Beau début de décembre 2022 à toi !

Dominique Chailan, Autrice, Réalisatrice, Raconteuse d’histoires




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