Toute Image Laisse une Empreinte
Dans mon activité, je suis amenée à lire ou à relire les écrits que d’autres ont produit. Et parfois, ces histoires, qu’elles soient fictives ou pas, font furieusement écho avec certains pans de mon histoire.
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La fiction, la distance, comme les relations en visio, l’image vue sur un écran et la réalité se confondent.
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Je ai expérimenté ce phénomène à deux reprises – et certainement plus sans en avoir conscience –
J’ai dû faire appel aux faits avec un calendrier à l’appui pour constater que cette « réalité » venait d’un écran.
J’avais beau savoir que notre cerveau ne fait pas la distinction entre réalité et imaginaire, le vivre est troublant.
Et j’en reviens aussi à cette constatation du « je sais »
Nous pouvons savoir que quelque chose est arrivé, savoir que ça existe et pourtant vivre avec et le subir, en quelque sorte.
En réalité, ce savoir, tant qu’il reste théorique, donc au niveau de notre tête, ne peut qu’être flou et sujet à controverse ou spéculation.
Oui, l’image qui est une image, parfois ancrée dans le réel, nous amène à créer autour toute une histoire.
En réalité, nous sommes tous et toutes capables de construire, d’être créatifs, d’imaginer.
Nous le faisons en permanence et pourtant cette petite image ou ce son ou encore une sensation ou bien une odeur ou un goût particulier arrive à nous faire imaginer tout un monde, monde qui est parfois bien éloigné de notre réalité.
Et ce monde est le reflet de ce qui nourrit notre cerveau.
Comme aujourd’hui, notre temps passé devant les écrans est en considérable augmentation, vivons-nous réellement notre vie ou bien le faisons-nous par procuration comme le chante Jean-Jacques Goldmann (la Vie par procuration) ?
Toutes ces images qui imprègnent notre rétine nous plongent dans le flou, dans un monde irréel.
Nous sommes forcés, pour y survivre, de nous dissocier.
Se dissocier, pour notre cerveau, est tout simplement ce qui se fait lorsque les choix qui se présentent à nous sont tels que nous ne pourrions y survivre.
Voir cet article très intéressant sur nos 3 cerveaux : https://medecine-integree.com/les-trois-cerveaux/
Oui, aujourd’hui les neurosciences sont capables de mesurer tous ces effets.
Par exemple, notre part inconsciente est de 95%, comme un iceberg dont nous ne verrions que les 5% en surface de notre conscience.
Notre inconscient est très utile puisqu’il est la somme de nos apprentissages et que grâce à lui, nous pouvons manger, marcher, respirer ou même conduire une voiture sans nous poser la question du comment faire.
Donc, lors d’une dissociation, une amnésie se produit comme au moment d’un traumatisme – qui est un bien grand mot alors qu’une simple insulte peut être perçue comme tel -
Et cette amnésie n’a qu’un objectif : nous maintenir en vie.
Dans des cas extrêmes, ce sont les pertes de conscience ou les comas qui sont une sorte de débranchement de notre cerveau pour que toutes nos forces se concentrent vers notre cœur et notre mise en sauvegarde.
Aussi, même si les faits sont là et que nous « savons » ce qui s’est passé, la dissociation et l’amnésie peuvent entraîner des comportements étranges ou bizarres comme le dit le personnage de Louis Jouvet dans le film Drôle de Drame de Marcel Carné et sa fameuse réplique « bizarre, vous avez dit bizarre, comme c’est étrange ! »
Pour revenir à ces personnes dites dissociées, elles peuvent ne pas se rendre compte qu’elles ont ces contradictions en elles.
Vues de l’extérieur, nous avons tout un tas d’appellations pour ces types de comportements comme « bipolaire » ou « maniacodépressif ».
En réalité, Conscient et Inconscient tentent de communiquer. Le conscient en mode survie et protection de notre personne et l’inconscient en mode blessure à guérir pour avancer.
À la fin du fin, lorsque ces signaux sont ignorés puisque ces messages contradictoires qui se font en nous ne parviennent pas à notre conscience, c’est notre corps qui parle.
Et ça peut aller du petit « bobo » chez l’enfant, par exemple, qui ne sait pas comment faire autrement pour s’exprimer jusqu’à la maladie plus grave type cancer.
Tout revient aux choix que nous faisons et aux images que nous choisissons de laisser pénétrer en nous ou de nous nourrir.
Voici, en quelques mots, un début d’explication sur l’impact des images et le choix de MYRTILE, acronyme de Mes Yeux Réalisent que Toute Image laisse une Empreinte.
Belle semaine à toi !