Peur, culpabililité pour manipuler et vendre mais aussi flatterie et cadeaux
Peur, Honte, Culpabilité et aussi Flatterie, Sourire « commercial » ou automatique, Carte de fidélité, Cadeaux sont tous des techniques de communication à visée commerciale.
Pas pour ton bien-être.
Le vin est-il bon pour la santé ? Un verre, dit-on, que oui mais pas pour tout le monde et puis qu’en est-il des accidents provoqués par l’alcool ? Paradoxe de la vente et du petite verre bon pour la santé.
C’est ce qui fait que certain.es ont associé commercial à manipulation. Alors que des façons de faire sont une répétition pour – ne nous le cachons pas – vendre à tout prix, comme l’affichage, la publicité ou la carte de fidélité, d’autres vont jouer dans la subtilité et sur des ressorts bien plus profonds qui, à l’heure des réseaux sociaux où tout le monde peut être vu, est amplifié.
Qui ne cherche pas de la reconnaissance ? l’humain est un être social et appartenir à un groupe, quel qu’il soit est un signe d’intégration, de reconnaissance donc, comme les cadeaux.
Qu’est-ce que nous oublions dans toutes ces paillettes flatteuses qui nous tombent dessus lorsque nous sommes accueilli.es généreusement ? De nous fier à nos ressentis.
Nous restons sur les apparences que les réseaux sociaux nous abreuvent si bien comme la télévision le faisait avant.
Pour qui veut « percer » aujourd’hui, ça semble facile et la technologie avec ses outils, ses filtres, ses facilités de faire « pro » nous le fait croire. Mais c’est comme un régime ; oui, perdre 9 kilos en 1 mois, c’est cool. Moi, ça me fait peur et pas du tout envie parce que je sais ce qui m’est arrivé et pourtant, c’était 10 kilos en 1 an.
Et bien, je n’avais pas apprivoisé mon nouveau corps et je me sentais mal à l’aise. Mais je ne savais pas pourquoi. J’ai eu besoin d’une vision extérieure pour le mettre en évidence.
Alors voir et lire encore et encore des panneaux « vous n’avez pas honte ? » sur ma route juste pour éviter de jeter ses déchets, je suis sceptique sur le procédé. Oui, ça fonctionne parce que jouer sur la honte comme sur la culpabilité en assénant « évitez », « arrêtez de faire ça » etc etc, Crois-tu que c’est pour toi, pour ton bien – comme je déteste ces derniers mots - ?
Pour « notre bien », nous sommes privés, nous nous privons et nous privons d’autres humain.es de leur libre arbitre. Exemple vécu : Pour le bien d’une vieille personne alitée, je dis à tout le monde que les visites la fatiguent. Renseignements pris, la vieille dame s’étonne et se plaint de ne plus avoir de visite ! Est-ce vraiment pour son bien ?
De même posons-nous bien la question de la flatterie : “j’aime beaucoup ce que tu fais, vous aurez droit à des avantages spéciaux, à votre anniversaire, à des cadeaux, à des ventes privées.”
Oui, des ventes.
La publicité sous toutes ses formes cherche à vendre. Et les médias comme les chaînes d’information cartonnent aux mauvaises nouvelles, non pas « pour notre bien » mais pour vendre, soyons avertis !
D’où les mauvaises nouvelles, la diffusion de la peur… qui font vendre !
Et surtout faisons la différence entre un réel intérêt pour la personne – même s’il y a échange d’argent – et l’argent lui-même ( ou la notoriété, ou l’intéressement seul qui fait semblant de partager, ou le pouvoir) qui seraient au cœur de la transaction.
Sortons du labyrinthe de l’illusion, de l’inconscience, de l’Ego pour ceux et celles qui le connaissent et redescendons dans nos cœurs en nous laissant plus guider par lui et nos ressentis que par nos têtes qui se laissent parfois leurrer par ce qu’elles voient en apparence.
Pour redescendre dans nos cœurs, le corps est un bon allié et des techniques comme la méditation, la sophrologie, ou l’auto-hypnose d’une bonne aide.
Et en ces temps de rentrée scolaire, penser que la culpabilité envers l’enfant, même si cela tend à évoluer, est au cœur de beaucoup d’enseignements. A nous d’y remédier à notre niveau pour apporter plus de joie dans les cours de récréation et dans les salles de classe, microcosme de notre société.
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Dominique Chailan, autrice, réalisatrice, raconteuse d’histoires
