Pourquoi je veux écrire (prolongation de la semaine Femmes et Ecriture)
Pourquoi je veux écrire ?
Avant, je ne m’étais même pas posée cette question et aujourd’hui, je sais qu’écrire est la meilleure façon de mettre hors de moi ce qui est à l’intérieur de moi.
L’écriture était depuis longtemps dans ma vie et a servi d’exorcisme à beaucoup de moments-clés.
Et quand je fais un retour sur moi-même, je repense à ces fêtes de nouvel an où, ado, je fuyais la réunion de famille et où, seule, dans le silence et le noir, avec ma lampe de poche et mon carnet, j’écrivais mon bilan et mes réflexions. (parfois en écoutant une émission radio « les routiers sont sympas »).
Et je repartais pour une nouvelle année.
Aujourd’hui, le silence intérieur est une composante à mon écriture et pourtant, il y a toujours du bruit, des bruits infimes et surtout ce bruit dans nos têtes qui parasite ce que nous vivons.
Aussi, plus tard, scolairement mais surtout quand j’étais pionne (surveillante en lycées et collège), j’ai appris à retrouver mon silence intérieur au milieu d’un bruit de foule.
Et j’ai écrit, je devrais dire, encore une fois, j’ai exorcisé beaucoup de choses qui stagnaient en moi : la maladie et la mort de ma mère, le chagrin, la souffrance non dite et insupportable de mes proches, ma propre vie amoureuse catastrophique, ma solitude et mon besoin grandissant de reconnaissance extérieure.
Et ma petite voix moralisatrice me disait encore et encore que je n’étais pas assez, pas assez ceci, pas assez cela.
Tous les genres passaient dans mes écrits, la romance, le polar d’abord soft puis trash, l’enfance, le mysticisme, la science-fiction…
J’étais en recherche et cela était bien.
L’écriture était mon amie et me permit d’avoir un ami lecteur auquel j’envoyais mes écrits tapés sur une machine à écrire avec un carbone. (les années avant l’ordinateur)
C’était les années 80.
À part ce fidèle lecteur qui attendait, comme un feuilleton, la suite, point de publication publique pour moi.
Il y eut bien cet éditeur parisien qui avait accepté mon recueil de poèmes... Il était prestigieux et j’étais flattée.
Quand il me demanda de payer pour que mon livre soit édité, prétextant que la poésie ne se vendait pas, je me demandai vraiment ce qui faisait de lui un éditeur.
Oui, je sais ce que vous pensez, se baser sur une seule expérience est réducteur.
N’empêche qu’il a peu, j’ai rencontré quelqu’un qui avait fait la même chose que moi et dont les exemplaires invendus de ses œuvres de jeunesse s’amoncellaient dans son garage.
Alors ?
Pour parler plus aisément de vos projets, j’offrais dans la boite à outils, lors de la semaine Femmes et Écriture un Pack-Pitch, Retrouvez-le sur mon site