Les Routes du Bien-Être - Genèse 12
Pour le début, se reporter aux articles précédents
« Pour modifier un accord, il faut la même quantité de pouvoir nécessaire à le créer »
Don Miguel Ruiz, Les Accord Toltèques
J’en reviens aux magazines qui, sous une apparence ludique et légère, abordent des sujets profonds. Ce fut le cas d’un article sur l’hypersensibilité qui m’a poussée à acheter le livre d’Elaine N. Aron Hypersensibles, mieux se comprendre pour mieux s’accepter. Déjà, à la lecture de l’article, je me suis exclamée « c’est moi ! » et avec le livre d’Elaine N. Aron, je refais une nouvelle lecture de ma vie.
Je fais une petite parenthèse ici sur le fait de « savoir » ou « ne pas savoir ». Plusieurs discussions me reviennent et même si c’est une révélation, je ne souhaite en aucun cas me définir ainsi. Une élève quand je faisais du soutien scolaire s’était présentée ainsi « je suis dyslexique » et je lui avais répondu « et alors ? ». Je ne crois pas que ce soit une aide que de savoir. Pour moi, cela m’aurait peut-être empêché de vivre ma vie comme je l’ai vécue. Et dans d’autres cas, cela devient un carcan. Comme percevoir une aide pour un handicap qui emprisonne dans cet handicap, d’autant plus que l’absence de ce revenu, parfois conséquent, signe la fin de l’existence de la personne qui ne se définit que par ça. Fin de la parenthèse.
Ce qui se passait avec M. ma psy, encore et encore, était ces relectures de ma vie où les moments de tristesse, d’abattement, de colère, de déprime, de victimisation devenaient tout autres. Comme dans le film Pixar, Vice-Versa où les moments où Tristesse (personnifiée par un personnage) est intervenue dans la vie de la petite fille du film et ces moments ont rendu ces instants magiques et beaux pour expliquer son importance alors que seule Joie (un autre personnage) croyait être prépondérante. - ce film montre ce qui se passe dans la tête d’une enfant en personnifiant les émotions, génial film ! - Être toujours en joie ? Impossible. Tendre le plus possible vers, oui mais sans occulter le reste.
C’est aussi pourquoi certaines fictions me troublent parfois. Je continue à penser qu’elles ont un impact fort dans nos vies comme lorsque je revois les 400 coups de Truffaut et que je découvre une scène où des petites filles sont littéralement enfermées dans des cages en maison de redressement. Comment ai-je pu rater une scène aussi marquante ?
J’étais en train de remettre en cause et en question tout un pan de ma vie qui n’aurait pas toujours été comme je l’aurais cru.
Et je comprends aujourd’hui pourquoi certaines fictions me troublent. Et je continue à être persuadée qu’elles ont une influence forte dans nos vies. Par exemple, le roman « Je te retrouverai » de John Irving qui raconte dans toute la première partie le périple d’une mère et de son fils. La mère dit à son fils qu’ils fuient son père qui leur en veut. Et la 2e partie du roman adopte une autre perspective que le fils découvre plus tard, qui est qu’en réalité, son père les précédait et ne les suivait pas.
Intéressant ?
Je veux en venir à ça, c’est un peu ce qui se passe avec l’Analyse Transactionnelle, l’Hypnose, la PNL, la thérapie avec M., c’est voir les choses sous un autre angle, une autre compréhension, d’un autre œil.
Comme si je me réveillais d’un long sommeil, baignée de contes comme la belle au bois dormant qui, en s’éveillant, découvre un monde tout autre que celui qu’elle a quitté.
L’Analyse Transactionnelle et les autres formations que j’ai suivies ensuite, ainsi que mes rencontres avec des thérapeutes et des thérapies sont je ne soupçonnais même pas l’existence ou plutôt la force et la puissance, je croyais que ce n’était pas pour moi. Comme si nous étions dans un moule et que changer de chemin n’était pas possible. Les formations que je regardais étaient en rapport avec mon job et je croyais que rien d’autre n’était pour moi.
Alors que le décider seul compte.
Je me censurais moi-même en n’allant pas vers ce qui m’aurait plu ou aurait été plus utile comme vendre ses prestations par exemple.
J’avais aussi cette barrière du remboursé, du « je cotise pour ça » et pas pour autre chose. Je suis aidée donc pourquoi demander autre chose pas payé ? Un fameux paradoxe : aider et enfermer à la fois.
Sottement, je me laissais diriger par un système qui me dictait des lois qui ne me convenaient pas.
Et j’étais d’accord avec ça !
PS : Je viens de relire le livre de John Irving et l’histoire est inversée !