Transformation - 5
Donc, pour continuer sur le corps dont je parle dans mon dernier article de blog, à quoi ça sert d’être attentif à son corps ? à nos douleurs ? à notre respiration ? à nos points de blocage (et aussi aux endroits plus fluides) ?
Déjà, c’est accepter que nous sommes sur terre, humains, faits de matière
Les religions l’ont compris et c’est peut-être une des clés de leur succès. Ancrer les paroles sacrées, des actes surnaturels et des notions purement spirituelles dans des dogmes qui se déroulent autour d’éléments et de gestuelles concrets dans des bâtiments de pierre – églises, mosquées, temples… -
Les religions arrivent à réconcilier des idées aussi diamétralement opposées que celles de quelqu’un de cartésien à quelqu’un de purement spirituel.
Notre corps, donc, est notre premier interlocuteur, notre premier contact avec le monde extérieur, depuis notre naissance où nous voyons pour la première fois, entendons, crions et sentons une température différente de celle du corps de notre mère.
Et cela, jusqu’à notre mort où notre corps, peu importe le type de notre mort, est bien celui qui retourne à la terre avec d’autre scorps.
Celui de nos parents, déjà.
Qu’apprenons-nous sur nous-même et comment ?
Par l’expérience principalement !
Et il m’a fallu 50 ans et une psychothérapie pour commencer à comprendre qu’avec mes enfants, les exemples que je leur ai donnés par mon comportement ont prévalu sur ce que je disais sans l’appliquer à moi-même.
Est-ce à dire que tout ou presque viendrait de l’extérieur ?
C’est un raccourci facile que notre cerveau aimerait croire puisque c’est facile d’accuser l’autre de nos déconvenues.
J’ai réalisé depuis ma nuit noire de l’âme (lire le premier article de la série) que je me déresponsabilisais pour beaucoup de choses. Les excuses sont pléthores dans ce cas-là. Je n’ai pas fait exception.
Il était urgent que je regarde mon nombril comme on dit, non pas pour me flatter mais bien pour accepter ces parties de moi moins glorieuses, humaines quoi !
Et c’est comme ça qu’un jour, je me suis dit que j’étais perverse narcissique (j’avais découvert ce mot récemment) et heureusement que j’étais avec une psychopraticienne parce que ça fait mal.
Et ça permet aussi de nuancer. Une personne est-elle ceci ou cela ? Se réduit-elle à des numéros, un titre, une appellation ?
Aujourd’hui, je crois que nous sommes toutes et tous un peu de tout.
Je reviens sur un mot important : accepter.
Il a été le début de ma guérison quand j’ai dit à mon médecin « je suis dans un état dépressif ».
Et aujourd’hui encore ce mot me semble le plus dur à mettre en action. Il est un cap qui amène à la remise en question et à l’amorce du changement. C’est ce qui a été curieux et m’avait interpellé de la part de mon ex-mari quand il avait dit « je veux changer » et moi, dans ma tête « changer de femme ? ».
Ensuite, ayant traversé cette nuit noire de l’âme et ayant plus de compréhension, j’ai réalisé que divorcer change un état, oui mais pas profondément.
Et lorsque j’ai accepté la séparation et le divorce (même prononcer le mot m’était quasi impossible), j’ai voulu un divorce harmonieux.
Et là, j’ai ensuite fait le deuil de ce souhait. Encore une acceptation.
Avec les étapes que j’ai vécues qui sont la partie immergée de l’iceberg lors d’une séparation, je voulais écrire un livre pour mettre en garde ceux et celles qui s’engageaient sur cette voie.
Aujourd’hui, le livre n’est pas écrit mais le titre a évolué et serait plutôt « je divorce et après ? »
Sur cette petite note en demi-teinte, je te donne rendez-vous pour la suite dans un prochain article.