Causes et Conséquences
Nous oublions, sciemment ou pas, que nous sommes à l’origine de ce que nous maudissons aujourd’hui.
Ou notre mémoire est courte, ou notre cerveau qui, croyant œuvrer pour notre bien, fait ce que nous lui ordonnons de faire et il prend des généralités pour des vérités jusqu’à être confronté à l’exception et encore…
Si nous parlons d’exception, c’est bien pour nous rassurer et nous dire que ça n’arrive qu’aux autres, que ce soit en mal ou en bien.
Exemple : Il est milliardaire mais ça ne m’arrivera pas.
Bon, je joue au loto, on ne sait jamais mais je ne sais pas ce que ça implique d’être milliardaire ou comme le dit Roman Frayssinet, un humoriste, « si t’es milliardaire, fais du jet ski » parce que c’est l’image cool que nous voulons et refusons l’image « pas cool » du mec qui bosse même le week-end.
Ben non, le weekend et les vacances, c’est sacré !
(Toi aussi, tu penses comme ça !)
Donc, pour en revenir aux décisions que nous prenons et que nous oublions, elles sont bien la cause de ce qui nous arrive.
Les conséquences que nous refusons d’assumer aujourd’hui en sont le résultat.
Moi, par exemple, j’ai déclaré, peu avant ma séparation d’avec le père de mes enfants, comme un cri qui vient du cœur, que j’avais envie d’être seule.
Je m’occupais tellement de tout le monde, des enfants, de la bonne marche de la maison, d’associations, de voisins, des enfants des autres, que ce trop plein a jailli comme ça spontanément.
Je m’en souviens parce que le père de mes enfants m’en avait fait la remarque sur un ton de reproche – en tout cas, tout était reproche pour moi – et aujourd’hui, je suis dans la conséquence de cette décision : je vis seule avec mon chat !
Étonnant, non ?
(je sais, tu te demandes si je suis heureuse… J’y répondrai une autre fois)
Là n’est pas seulement le propos de cet article mais aussi sur le fait que décider quelque chose par le passé ne détermine pas forcément l’ensemble de notre vie.
Aussi, nous pouvons décider, soit, mais aussi REdécider.
Et surtout, nous responsabiliser par rapport à ces décisions qui deviennent des conséquences que nous rejetons sur l’autre.
Attention, je ne parle pas de culpabilité, chère aux religions et qui fait des ravages, non je dis bien « responsabilité ». C’est-à-dire changer le « je subis » par « je choisis » ou bien le reproche par « je choisis » ou “j’ai besoin”.
J’en ai eu l’expérience par rapport à quelque chose que je n’aime pas faire quand je suis formatrice, c’est noter les étudiants.
Les notes et moi, c’est beurk. Et pourtant, je l’ai fait.
J’ai donc transformé la phrase et j’ai dit « je choisis de noter les étudiants parce que j’aime enseigner » et tout de suite, l’énergie de ce que je n’aime pas devient plus cohérente avec moi.
La pression ne vient pas de l’extérieur – d’ailleurs, quoi qu’on dise, elle vient rarement de l’extérieur -. Ce qui vient de l’extérieur, ce sont des faits et la pression, nous nous la mettons tout seuls.
Nous sommes d’ailleurs très forts pour ça !
Tout ça pour dire qu’une décision prise est à l’origine de ce que nous vivons et j’en reviens à ce que je dis souvent : s’en rendre compte est la conscience de ça.
Ce n’est pas quand on meurt que nous voyons notre vie défiler, c’est quand nous en prenons conscience !
Belle semaine !