En vacances, je parle de quoi ?
Bonjour à vous, vacanciers/ères, travailleurs/euses du mois d’août et tous les autres…
Ecouter, parler, discuter... Voilà une des distractions favorites de tout un chacun pendant les vacances. Que ce soit peu ou beaucoup.
Qu’est-ce que je dis pendant une journée ? Même les personnes qui disent parler peu ou pas ou mieux encore qui pensent n’avoir rien à dire, elles en disent énormément déjà en déclarant cela...
Donc comment « pitcher » ou parler de son activité en plein mois d’août ? Je suis en vacances, me dites-vous et je ne veux pas parler boulot. Ok et pourtant, c’est ce que j’ai fait cette semaine avec une personne, en vacances, que je n’avais pas vu depuis un an. Je l’ai écoutée me parler de son travail et non pas forcément de ses tâches, c'était de sa façon de communiquer avec ses collègues et des malentendus dont elle m'a parlé.
Comment se fait-il que ce qui est au cœur du travail soit bien souvent le relationnel ?. Non pas, « j’adore apprendre à nager aux enfants » pour une maître nageur, par exemple, mais « mon collègue arrive toujours en retard et je fais des heures supplémentaires ».
Et moi, je me demande quelle est la meilleure alternative ? Passer des vacances sereines avec des conversations apaisées avec ceux que j’aime ou bien "ressasser" encore et encore ce qui est passé et qui concerne bien souvent quelque chose qui de fini et loin, loin de mon activité (que j'adore) ?
Les vacances, de mon point de vue, sont un moment privilégié pour profiter et faire VRAIMENT ce qui plaît à chacun. Et en plus, comment faire avec une petite famille à emmener un peu partout ? Dans un premier temps, les parents qui ont le pouvoir de décision, bien souvent, décident déjà du lieu. Cela peut être fait en accord avec tout le monde et c’est peut-être préférable. Là intervient un premier point de parole. Nul besoin de grands discours pour connaître les pensées de nos chères têtes blondes. Des « youpi », « trop cool » ou « beurk » ou juste des petites moues ont une très grande signification.
Arrivés (enfin !) au lieu de destination après un voyage forcément perçu comme long (c’est bizarre et c’est comme ça, Einstein en dit plus sur le temps qui passe vite ou lentement) et c’est pour ça que, moi, j’ai décidé que le voyage, c’est déjà les vacances et c’est ce qui fait qu’arrivés, l’ambiance est tout de suite plus cool puisque la porte de la voiture (avion, train, bateau, vélo...) à peine ouverte, toute fatigue est envolée avec un premier plongeon dans la piscine ou la mer ou bien un tour des environs, histoire de se dégourdir les jambes.
Et c’est là que la langue se dégourdit aussi et commence à parler de ce que notre cerveau a besoin d’évacuer après une longue période depuis les vacances dernières.
«Choisissez un travail que vous aimez et vous n'aurez pas à travailler un seul jour de votre vie. » dit Confucius et pourtant, est-ce vraiment de travail dont nous parlons ?
Qui dit ? « j’adore ce que je fais, les personnes avec lesquelles je travaille sont extraordinaires et je suis rémunéré(e) à ma juste valeur » ? J'en ai rencontré peu, j'avoue.
Quant à moi, je préfère des vacances où je parle de mes projets, quels qu’ils soient, de mes réalisations, des petits bonheurs de ma vie, des grands aussi. À quoi bon se retrouver tous ensemble pour partager une année de mécontentement ?
Cette discussion anodine sur le travail en vacances m’a appris que ce n’est pas ce que, moi, je souhaite. Les vacances, pour moi, sont l’occasion de découvertes, découvertes de nouveaux paysages (qui peuvent être à 1 heure de route de chez moi), découvertes de nouvelles personnes extraordinaires comme un potier qui, tout en exécutant un bol parfait devant nous, expliquait comment il y parvenait, découverte de l’autre qui m’est cher et que je regarde finalement si peu le reste de l’année, que ce soit un enfant, un(e) compagn(e)on ou encore un/e amie.
Et vous, qu’allez-vous raconter pendant vos vacances ? Et à qui ?
Bel été ! Et bon vent ! (pour ceux/celles en croisière)
Dominique
