La résilience du chat et les synchronismes
Il y a 2 ans, heureuse de la vente de ma maison où j’avais passé de merveilleux moments en famille mais qui n’étaient plus d’actualité dans une procédure de divorce, donc, bille en tête, je choisis les régions de Béziers et Narbonne (sud de France) pour prospecter et trouver notre nid, à ma fidèle compagne à 4 pattes, Isis et moi.
Je suis d’un naturel optimiste, alors je mets tous mes meubles en garde meuble (on dit aussi box) et je décide de prendre des locations au mois (merci Airbnb !)
150 kilomètres, c’est peu et pourtant, vu de Toulouse, je partais vers l’inconnu. J’avais déjà vécu cette sensation en déménageant à l’autre bout du village où j’avais vécu 20 ans et dont je m’étais étonnée de découvrir de nouveaux endroits.
Donc, un peu au hasard – ici arrivent les synchronismes -, mon premier choix est à Béziers ou plutôt à une quinzaine de kilomètres, près d’un golf, dans une résidence fermée avec une piscine (fermée aussi mais pour cause de covid).
Résidence de vacances, elle abrite des « vrais » habitants, comme je les appelle et nous sommes même voisins – la plupart des logements sont vides –
Puis une ouverture et un assouplissement des consignes sanitaires avant l’été (tiens donc !) m’éloignent pour le second mois où je trouve un mini logement à Mons-la-Trivalle, doté d’un extérieur conséquent (élèment indispensable et non négociable dans mes choix).
Le 3e mois est plus difficile pour trouver un logement, avec une envolée des prix, aussi j’accepte la proposition d’une amie qui part en vacances et ma laisse sa maison… près de Toulouse. Ça m’éloigne mais bon ! Les choses sont quand même bien faites puisque ça me permet de recevoir mon fiston avant son départ imminent pour un an aux Etats-Unis et de l’assister dans ses dernières démarches.
C’est toujours l’été et les prix continuent de monter. Je m’éloigne encore un peu de mes choix, tout en restant sur un axe pratique, c’est donc Labastide Rouairoux (toujours sud de France), à la limite de 2 départements (oui, en 5 mois, j’ai changé trois fois de département français !), cette ville est sinistrée, ancienne gloire du textile.
Toujours dans mes recherches de maison à acheter bien que l’argent de la vente (t’as suivi ? Je suis en plein divorce !) soit bloqué chez le notaire, je veux me rapprocher de la mer.
Me voilà partie pour Cap d’Agde, balnéaire, aux allures de banlieue avec ses immeubles. Là encore, je suis dans une résidence fermée, avec seulement 3 ou 4 logements habités à l’année. Cap d’Agde est une période heureuse, même si je subis quelques contrariétés émotionnelles. Heureusement, j’ai une coach sensationnelle, Sylvie Piriou, pour m’accompagner dans ces changements.
La mer me plaît bien et la saison se calme, les prix aussi, alors, je choisis de trouver un autre logement plus près de Narbonne, toujours en bord de mer. Mon choix se porte sur saint Pierre la mer. Le logement est bruyant et a quand même plusieurs avantages que, pour la première fois, je vois en premier.
Mon argent toujours bloqué, l’hiver arrivant, je me dis que je passerais bien l’hiver ici, vu tous les logements libres. J’en visite un, bof, un e, une vieille dame très sympathique, qui s’avère être… la sœur de mon actuel propriétaire !
C’est parti pour l’hiver à saint Pierre la mer avec un couple de retraités juste ne face, avec lequel je suis encore amie.
Séjour qui se prolonge jusqu’en avril-mai, moment où la saison recommence et là, moi toujours en attente de mon argent, pas d’autre choix ou en tout cas mes choix sont limités et sur un plateau m’est proposé mon logement actuel – au moment où j’écris –
J’avais commencé un carnet de voyage sous forme de podcast que tu peux écouter ici pour plus de détails sur cette période.
Donc, ce logement est au milieu des vignes, à 15 kilomètres de Narbonne (toujours sud de la France).
Petite note : le synchronisme qui est bien plus qu’une coïncidence, est ce qu’on remarque et qui arrive à propos. Y prêter attention fait prendre conscience que la vie est toujours là pour nous.
Ce logement donc, m’est proposé par une amie de ma propriétaire de saint Pierre la mer.
Je m’y installe pour 2 mois, toujours confiante et j’y suis depuis… 1 an et demi (toujours au moment de l’écriture).
Entretemps, j’ai bien eu mon argent, j’ai fait une proposition d’achat à mon propriétaire de la maison au milieu des vignes qui demande le double.
Je comprends que malgré tous les attraits de cette petite maison, elle n’est pas pour moi. De multiples petits indices me le disent aussi.
Je me remets alors en quête de la maison de mes rêves qui, curieusement, serait liée à un amoureux à venir (mais chut, ça tu y crois ou pas !).
J’avoue être un peu lasse, découragée et aussi désorientée par les possibilités et les choix ou plutôt les non-choix.
Voilà où j’en suis aujourd’hui. Je désire ardemment rester dans cette région méditerranéenne, près de Narbonne que j’apprécie de plus en plus et je rêve de partir avant de passer un 2e hiver dans cette maison inadaptée pour cette saison.
Je sais aussi, que quelque part, non loin, tout près, m’attend ma maison, imparfaite oui mais parfait pour moi à cet instant de ma vie.
Et je reviens sur le titre, oui ma chatte Isis et sa résilient à accepter ce qui est, tout au long de mon périple, est la compagne idéale de cette aventure de vie.