Les intermédiaires en communication
Est-ce que ça t’es arrivé de vouloir passer un message à quelqu’un et le faire de façon indirecte ou bien de promettre à quelqu’un que tu transmettras l’information ?
J’avoue que moi, maman débordée que j’étais, avec 3 enfants, je le faisais souvent. « Tu diras à ton frère ou à ta sœur, pense à me rappeler… » et puis comme tout le monde, puisque personne n’est infaillible, j’oubliais ou la dite personne oubliait ou tronquait le message quand il n’était pas déformé par son interprétation.
Là, tu me diras, il y a plusieurs cas de figures.
Le message est anodin et ça se rattrape « arroser les fleurs » par exemple
et puis il y a le truc un peu plus grave comme la personne à aller chercher à la gare, oubliée. Évènement peut-être en haut de l’échelle, si on veut tenir une hiérarchie, l’évènement hyper important, oublié ou enterré par les intermédiaires.
À l’approche des fêtes, avec les familles recomposées ou décomposées – c’est selon les points de vue – les facteurs se multiplient et les informations aussi.
Alors, comment communiquer mieux avec ou sans intermédiaire ?
Une fois de plus, je l’avoue, c’est bien plus facile de charger un enfant d’aller prévenir son frère ou sa sœur que le dîner est prêt que de se déplacer – surtout quand la journée a été fatigante –
De plus, une mère de famille par exemple, fait énormément de pas dans sa cuisine, parait-il.
Ce qu’il y a, c’est que cette habitude de déléguer sa parole et sa demande m’a fait encourir le risque de ne pas être comprise.
Et cela se reflète parfaitement lors d’une procédure judiciaire où un.e avocat.e parle au nom de son client ou sa cliente.
Cela me gêne, se porter garant des ressentis de quelqu’un d’autre.
Donc, de mon expérience, revenir à soi et exprimer réellement et clairement sa demande comme je l’ai si bien entendu dire Thomas d’Ansembourg récemment.
Par exemple, être en cuisine pour préparer le repas et crier « j’ai besoin d’aide » ne fait venir personne, pas même le conjoint, dit-il. Oui, c’est ce que je vivais quand je ne savais pas communiquer.
Et si j’avais su – j’en sais plus maintenant – qu’en effet, les personnes concernées prennent peur et croient comprendre qu’elles vont avoir à tout faire.
Alors que préciser sa demande comme « éplucher les pommes de terre » est plus efficace.
De même « range ta chambre » a peu de chance d’aboutir sans mode d’emploi – et si soi-même, comme moi, on est bordélique – et je dirais aussi sans accompagnement (je manquais clairement de modèles)
Alors rajouter un.e intermédiaire dans un message trop global ou imprécis augmente le risque d’incompréhension.
Donc
1/ Clarifier sa demande
2/ Porter le message soi-même
3/ Répéter le message
Nous retenons 10% de ce que nous lisons.
Donc, les SM/S, What’s app… nous font rater beaucoup de choses ! et pour certain.es comme les kinesthésiques , cet afflux d’informations est encore plus perturbant.
Privilégier le message vocal fait passer le niveau à 20% de ce que nous retenons, y ajouter l’image fait monter à 30%.
4/ S’assurer
· Que le message est reçu
· Que le message est compris
Ces fléaux, avec les messages écrits, vidéos et vocaux qui nous ont envahis et qui pourraient nous être d’une aide extraordinaire s’ils étaient utilisés avec justesse, ont fait ressortir les points faibles et à améliorer dans notre communication.
En prendre conscience est déjà un premier pas et en ces fêtes de fin d’année, prendre le temps, plus que jamais, est tout sauf une perte de temps !
Prendre le temps, et je le vis à chaque fois que je prends le temps avec quelqu’un, augmente ma connaissance de cette personne – même si elle est un.e proche – et ma pleine présence m’emplit de joie, de bonheur et du plaisir de donner du temps à quelqu’un qui me le rend avec sa joie d’être considéré, pris en compte.
Cela peut même aller plus loin avec certain.es qui, en retour de cette attention, sont prêts à nous donner plus que ce que nous demandons.
Allez, je te souhaite bons préparatifs pour ces fêtes de fin d’année et pense à dire que tu détestes les haricots verts au lieu d’arriver en râlant le jour du repas !
Dominique Chailan, Autrice, Réalisatrice, Raconteuse d’histoires
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