Les Routes du bien-être - 18
« La nature n’est faite que de changements. On peut faire évoluer les choses, chacun à son niveau. Et ça commence le jour où on le décide »
Rémy dans Ratatouille, film de Brad Bird, 2007
Je n’avais pas d’a-priori ni de peur par rapport à l’hypnose ni de toutes ces thérapies qui parlent d’énergie ou du coaching. J’étais tout simplement ignorante de leur existence comme si cela faisait partie d’un monde parallèle. Un peu comme les jeux vidéo et leurs communautés dont font partie mes enfants. Je sais que ça existe mais je ne connais pas ce langage pour communiquer avec eux.
La différence avec les thérapies, c’est que j’en vivais les effets et plutôt positivement. Donc je reviens sur cette jeune masseuse Ma. qui se forme et qui cherche des personnes pour s’exercer. C’est très pratique, comme avec mon amie L. en médecine chinoise que je remercie du fond du cœur ici.
Donc, avec Ma., je découvre que j’aime être massée, que cela m’est bénéfique, que cela peut être du bien-être et/ou aussi du soin.
Aujourd’hui, autant que possible, je me fais masser une fois par mois.
Ce qui se passe est que Ma. déménage.
Germe l’idée que j’exprime à voix haute qui serait bien de pouvoir suivre quelqu’un de confiance, comme elle, qui change d’adresse et savoir que sur ma route, je trouverai cette personne.
Ce n’est qu’une idée à ce moment-là. Nous sommes en 2018. Une idée un peu floue, comme un nuage qui s’effiloche dans le ciel, s’étire, reprend une forme puis s’éparpille. Ce qu’il y a, est que les nuages reviennent, encore et encore.
Ma. avait une amie en formation comme elle qui avait une spécificité ; le Chi Ne Tsang. Moi j’avais besoin de pratiquer l’hypnose, C. de s’exercer. C’est comme ça qu’avec C., nous avons commencé un échange, courant chez certain.es praticien.nes.
Pendant un an, je me suis fait masser et je me suis exercée à l’hypnose une fois par mois environ. C’est aussi cette année que j’ai commencé à me détacher de ce que j’avais appris ; les fameux protocoles.
Cela s’est passé un jour où les grévistes gilets jaunes barraient la rocade pour aller chez C. pour notre échange. J’allais être en retard, pourtant elle a attendu. J’avais oublié mes notes dans la voiture, passablement énervée. Et pour la séance d’hypnose, je suis partie dans quelque chose qui était plus de l’ordre de la métaphore que du protocole strict que j’avais appris. C’est une des choses que je préfère en hypnose, raconter des histoires pour faire passer un message à l’inconscient ; ce sont des contes métaphoriques.
Et par la suite et encore maintenant, je le vérifie. Chaque praticien.ne, dans n’importe quelle discipline, a sa propre personnalité, sa propre façon de faire.
Un.e sophrologue, a-priori, dispense les mêmes méthodes, qui lui ont été enseignées mais différemment suivant sa personnalité.
Je dirais que rien ni personne n’est meilleur.e que l’autre, essayer est le mieux pour se faire une idée. Rien de tel que d’entendre quelqu’un vous conseiller un.e thérapeute, le/la trouvant extra ou à l’inverse pas du tout, pour se laisser convaincre, alors que c’est purement subjectif. Comme avec tout médecin, dentiste…
Pour ma part, je me dispense de lire les avis Google ou autres lorsque je veux aller chez un.e ostéopathe ou un.e autre praticien. Ces avis ne reflètent qu’un avis personnel à un instant T, teinté d’une émotion qui aurait été différente à un autre moment.
Moi, par exemple, même si je suis insatisfaite, j’ai arrêté de mettre des avis négatifs. Quand j’étais formatrice, cela m’avait été reproché, cette complaisance, alors que je préfère encourager. Mais bon, l’insatisfaction est partout.
L’alchimie entre deux personnes est tellement, tellement de l’ordre du magique, je dirais que se baser sur des avis d’inconnu.es est illusoire.
Bien sûr, je suis contente de trouver un.e sophorologue, un.e ostéopathe, un.e praticienne en médecine chinoise par exemple par le bouche à oreille. Je peux même y aller deux fois pour ne pas rester sur une première impression empreinte d’un peu du stress de la nouveauté par exemple.
Alors oui, je peux aussi conseiller telle ou telle personne si on me le demande mais c’est à chacun.e de se faire ensuite son opinion. Et cela m’a appris à ne pas prendre autant à cœur les retours négatifs qui faisaient vaciller ma propre conviction. Certaines personnes sont fortes pour avoir des avis tranchés. Ce que j’avais aussi et dont je m’éloigne, cherchant plus la nuance maintenant et le non-jugement (pas facile).
Ce qui peut arriver, même avec ses proches.
Par exemple, l’ostéopathe que je suis allée voir pendant plus de 20 ans n’était pas au goût de mon mari ni de ma fille par exemple. Ils sont allés voir ailleurs et c’est tant mieux. Il y a de la place pour tout le monde.