Passé-Présent-Futur
Je viens de passer une semaine de rencontres intercoopératives et quand je dis « rencontres », c’est comme un apéro réseau en format 7 jours sur 7, 24H sur 24.
Je ne sais pas vous mais moi, j’ai besoin de temps perso et de solitude.
Je comprends que certains et certaines adorent être en interaction du matin au soir mais je me demande quel peut en être le bénéfice réel s’il n’y a pas de plage des silences intérieurs pour prendre de la hauteur et faire le tri dans tous ces bavardages.
Je dis « bavardages » parce que moi aussi, je le suis et lorsque je prends du recul et que je reviens sur ce que j’ai pu dire dans une journée, et ben parfois, ça ne vole pas haut !
Bon, ben, c’est comme ça, notre cerveau ne peut pas performer à tous les coups !
D’autant plus qu’animer un atelier cette semaine m’a aidée à revenir à des fondamentaux comme le fonctionnement du cerveau justement dans lequel se mêlent nos peurs fondamentales qui sont là pour nous protéger et c’est très bien ainsi même si cela n’est pas toujours justifié.
Puis vient notre part émotionnelle et notre cortex.
J’en suis arrivé à faire le bilan de cette semaine qui va me demander encore quelques temps de digestion (dans tous les sens du terme puisque mon estomac en a aussi plus profité que de normal) et à me dire qu’étant déjà venue dans ce lieu qui nous accueillait s’y sont mêlés des souvenirs, et des projections du futur.
L’inventeur du Bullet Journal, Ryder Caroll, a eu cette fameuse idée pour nous aider à créer notre propre planning.
Et c’est le pied !
En effet, nous le faisons en permanence dans notre tête : assembler les différents éléments de notre vie.
As-tu remarqué que l’émotionnel a une grande part dans tout ça ?
Nous teintons bien souvent nos souvenirs de telle ou telle émotion, nos paroles aussi, les gens que nous rencontrons, les évènements que nous vivons et le mieux est que, souvent, c’est indépendant de notre volonté.
Aussi, si je reviens sur ma semaine, j’avais l’impression d’être à la fois la personne nostalgique de ce que j’avais vécu dans ce site merveilleux, celle heureuse d’y vivre à nouveau de belles sensations et expériences et la furtive sensation que rien ne serait pareil après.
En nous, ces parts de nous discutent souvent entre elles et nous oscillons entre passé, présent et futur.
Et pourtant, n’existe que le moment présent.
Comment le capturer ?
Certains prennent des photos, d’autres filment et vous pouvez penser que c’est mon cas, naturellement, c’est ce vers quoi je me tournais avant.
Avant…
J’ai appris à filmer bien avant les écrans numériques et je devais coller mon œil dans l’œilleton de la caméra.
J’ai appris à filmer les deux yeux grands ouverts pour ne rien manquer de ce qui se passe autour.
Cet apprentissage, je l’ai gardé et aujourd’hui, je l’applique même en l’absence de caméra et je VOIS beaucoup plus de choses, de même que j’entends plus et que je ressens plus intensément.
Et m’orientant vers la joie principalement, c’est un atout aujourd’hui parce qu’ensuite, je peux la déverser autour de moi.
Bonne semaine !