đ Les Paradoxes đ
Je constate souvent des oppositions ou des contradictions chez les autres et je me dis que ça doit ĂȘtre pareil chez moi. La diffĂ©rence dans ce que nous voulons justifier ou cacher et ce que nous disons ou faisons, rĂ©side peut-ĂȘtre chez certains dâentre nous, dans la souffrance de ne plus savoir qui nous sommes vraiment.
Par exemple, un virus ou une Ă©pidĂ©mie, entre autres, comme câest rĂ©guliĂšrement le cas au cours de lâhistoire de lâhumanitĂ© pose la question de ce qui fait quâelles-ils se propagent ou pasâŠ
Est-ce le fait de penser que je peux ĂȘtre infectĂ© qui fait que je le suis ou bien est-ce un effet indĂ©pendant et extĂ©rieur Ă moi ?
Jâai longtemps dĂ©testĂ© les expressions « câest dans ta tĂȘte » ou « ça, câest bien toi ! » en y percevant une agressivitĂ© ou des reproches. Quâest-ce qui est vĂ©hiculĂ© dans cette idĂ©e ? Est-ce moi qui me reproche dâĂȘtre « ainsi » ? Et puis comment vraiment ? Dois-je mâexcuser dâĂȘtre moi ?
Aujourdâhui mâefforcer de parler Ă la premiĂšre personne lorsque je raconte une expĂ©rience passĂ©e ou en envisageant le futur me rend responsable de ce que je dis ou fait.
Et pourtant, jâai encore de vieux rĂ©flexes usĂ©s issus de mon Ă©ducation du style « dis bonjour Ă la dame », « pas de coude sur la table », « souris et souffre en silence » et des meilleures ou pire, suivant le point de vue adoptĂ©.
Que celle-celui qui se sent Ă lâaise avec lui-mĂȘme lorsquâil fustige quelquâun dâautre me le dise. Aujourdâhui, je reconnais que cela me met mal Ă lâaise de NE PAS accepter lâautre dans son ensemble. Jâai comme une Ă©troitesse de mon corps qui me fait sentir que je suis en dĂ©saccord, non pas avec lâautre. NON, avec moi.
Lorsque je parle de la sociĂ©tĂ©, des autres, des gens, des politiques, je me dĂ©tache en attribuant une distance. Et câest vrai que ça peut ĂȘtre bien aussi.
RĂ©introduire le « je pense que⊠» donne plus de poids Ă qui je suis et apporte une information bien diffĂ©rente du « câest toi qui⊠». MĂȘme si je me sens en opposition avec la personne en face de moi, reconnaĂźtre mes propres pensĂ©es contradictoires et les transformer peut devenir un jeu.
Notre cerveau est composĂ© de diffĂ©rentes parties qui fonctionnent ensemble tout en apportant des infos opposĂ©es â en apparence â alors quâelles sont complĂ©mentaires !
Le simple fait dâutiliser plus souvent le « ET » Ă la place du « MAIS » permet une meilleure circulation de lâinfo dans notre cerveau entre toutes ces pensĂ©es â 60 000 pensĂ©es par jour ! â qui nous envahissent parfois un peu trop.
Moi, en ce qui me concerne, ce petit « ET » a beaucoup changé certains points de vue que je véhiculais depuis de longues années.
Les changements sont souvent vus dans les rĂ©seaux sociaux comme radicaux et exceptionnels. Une fortune subite, une gloire soudaine⊠Et pourtant AVANT, quâest-ce quâil y a eu : des milliers de petits changements mis bouts Ă bouts et qui aboutissent parfois sur de gros changements.
Et comme notre cerveau a besoin de 21 jours pour créer une nouvelle habitude, si je commençais maintenant ?
Dites-moi dans les COMMENTAIRES
1/ Quels paradoxes observez-vous dans votre vie ?
2/ Et que faites-vous lorsque ça arrive ?