La Violence ou la Douceur des mots

photo maxime pouyanne

Les mots sont des fenêtres (ou bien ce sont des murs), dit Marshall B. Rosenberg, créateur de la Communication Non Violente

Je suis souvent gênée par le mot « toxique » pour parler d’une relation avec quelqu’un, comme si la personne avec laquelle cette relation l’était.

Or, dans cette relation, il y a deux personnes et même si l’une a l’air de dominer, l’autre est en accord avec cela.

Sommes-nous encore dans un monde où seules les victimes peuvent mériter avoir de la compassion ?

Avec les études d’aujourd’hui et le recul que nous avons sur les rôles psychologiques que nous jouons, nous savons que nous endossons tous, en alternance, les rôles de Bourreau, de Victime et de Sauveur définis par Karpmann.

Or, aucune rôle n’est bénéfique.

Comment juger quelqu’un sans le connaître et même en affirmant connaître quelqu’un, ne sommes-nous pas surpris parfois de voir cette personnes se comporter d’une façon totalement nouvelle ?

Et pour l’avoir vécu moi-même, ne déversons-nous pas notre colère parfois comme si la cocotte minute des non-dits explosait d’un seul coup ?

Et si nous changions de place ?

Et si nous nous mettions à la place de celui ou de celle qui agresse, qui est violent ou de celui qui subit ?

photo @h_popowski

Qu’aurions-nous à apprendre ?

Bien sûr, la colère est utile, tout comme la peur ou la tristesse et bien sûr la joie, à user à volonté.

Pour redécouvrir le rôle des émotions de façon ludique, je vous invite à (re)visionner Vice-Versa, un film d’animation au top.

Et pourtant ces émotions nous appartiennent et comme disait Nelson Mandela (ou quelqu’un d’autre, je ne sais plus), la haine est comme un poison que nous buvons en pensant qu’il va tuer notre ennemi.

Aujourd’hui, il est grand temps de s’arrêter et de revenir à Soi, là où tout commence et là où tout s’arrête.

Il est un mot que j’ai découvert sans penser que je le vivais à chaque étape de ma vie ; la résilience.

La résilience se vit avant de s’expliquer.

La résilience permet de passer du muet, du silence, de ce qui n’arrive pas à s’exprimer, à l’expression justement, l’expression, de façon sereine, de ces évènements qu’on tait en pensant qu’ainsi, ils vont s’effacer, s’oublier, alors qu’ils ne font que s’imprimer.

C’est une des raisons de choix de Myrtile, la marque que j’ai créé et qui signifie Mes Yeux Réalisent que Toute Image Laisse une Empreinte.

Oui, tout ce que nous vivons s’imprime.

Pour moi, la guérison et pouvoir en parler paisiblement est passé par l’écriture et l’image.

Comme mon dernier livre l’Egyptien qui, bien que romancé, s’est inspiré de la vie de mon père, migrant, même si, aujourd’hui, ce mot est remplacé par d’autres qui seraient plus glorieux comme « réfugié », alors qu’au fond, il s’agit de personnes déracinées, peu importe la raison ;

Donc écrire est des nombreuses façons de mettre hors de Soi ce qui peut pourrir à l’intérieur.

Soyons Résilients, Exprimons nos Émotions !

Avec amour,

Dominique

Je suis Dominique Chailan, Autrice, Réalisatrice, Raconteuse d’histoires.

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